Les Assises ont mis en avant la gravité de la situation en matière de traitement des déchets, avec une production de déchets qui augmente de 1 % chaque année (945 grammes par jour et par foyer en 1992 à 1020 grammes en 2000) et un coût de traitement qui a doublé en 10 ans. Cette augmentation du volume de déchets a conduit 26 départements à ne plus être en mesure de traiter leurs déchets, les obligeant à les exporter. Toutefois, l'exportation n'est qu'une mesure transitoire, car d'ici 5 à 8 ans, si le rythme actuel de croissance des déchets se maintien, c'est 70 départements qui pourraient ne plus faire face à leurs déchets. Pour ces raisons, les actions proposées par la ministre font partie d'un plan visant à stabiliser la production et gestion des déchets en France.
Ainsi, dès octobre, plusieurs mesures devraient voir le jour pour résorber les 7000 décharges illégales que compte le pays, tandis qu'en novembre, des actions concrètes devraient permettre de limiter la distribution de sacs plastiques (plus de 20.000 tonnes par an, selon le ministère) et la distribution de publicité dans les boîtes aux lettres.
Créées en 1991 à l'initiative de la DRIRE des Pays de la Loire, les Assises nationales des déchets qui se tiennent tous les deux ans à La Baule sont devenues au fil des éditions un événement de référence pour tous les acteurs du monde des déchets. Industriels, collectivités locales, administrations, associations se rassemblent pour échanger à travers des séances plénières et des ateliers sur des sujets d'actualité, pour faire tomber les tabous, pour défricher des voies nouvelles là où on ne voulait pas voir que des impasses, pour imaginer l'avenir.
Au départ strictement centrées sur les déchets industriels, les Assises ont peu à peu embrassé des sujets connexes : déchets industriels banals, déchets très faiblement radioactifs, déchets de chantiers, impact sur la santé, perception par le public des installations des déchets, etc.
En 1991, les premières Assises ont largement contribué à l'élaboration de la loi du 13 juillet 1992, fixant les trois grandes orientations de la politique nationale de gestion des déchets : priorité aux technologies propres, au recyclage et à la valorisation.
En 2001, les 6es Assises avaient été l'occasion pour les 1200 participants de dresser un bilan critique de la loi de 1992 et de réfléchir à des dispositifs plus volontaristes pour réduire la production de déchets à la source s'inspirant du principe ''pollueur-payeur''.